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Découvrez Zia Mahmood

La rédaction de Bridgerama+ vous propose de découvrir Zia Mahmood à travers deux extraits de son livre : Le Bridge, une histoire d’amour. D’abord une anecdote pour illustrer la personnalité unique de ce grand champion et ensuite un article plus technique sur les barrages.

Zia Mahmood :

Venu du Pakistan pour conquérir les clubs de partie libre londoniens, Zia Mahmood s’est rapidement imposé sur la scène internationale pour devenir une icône du bridge mondial. Élu cinq fois Joueur de l’année, vainqueur de la Bermuda Bowl – le Graal – et roi des tournois sur invitation où son génie trouve à s’exprimer, « Zed » le magnifique, « Zed » le machiavélique n’a pas d’équivalent dans l’histoire du bridge.

Qui n’a pas eu écho de ses fausses cartes, de ses contres surprises, de ses psychiques au deuxième degré ?

Dans son dernier ouvrage, Zia ne s’arrête pas à la technique, il nous raconte avec une émotion contagieuse un demi-siècle de bridge, son évolution, son amour fou pour ce jeu « miraculeux » que même la triche n’a pu entamer et grâce auquel il a conservé une éternelle jeunesse. Un livre à consommer sans aucune modération, forcément.

Zia se fait braquer !

[…] C’est alors que je vis l’opportunité qui s’offrait à moi. Donneur, non vulnérable contre vulnérable, je ramassai cette collection sans intérêt : ♠V762 1043 V853 ♣65.

« Ce n’est pas grand-chose », me disais-je, mais juste avant de passer, je me suis demandé : « Zia, es-tu un homme ou une souris ? »

Je me décidai finalement, de justesse, pour la première option, et ouvrit effrontément de 1♣, montrant conventionnellement 19 points H ou plus. Le général à ma gauche passa et le président hocha la tête tandis qu’il répondait 1, une enchère positive montrant 8 points ou plus. Le général de droite contra, ce qui, je suppose, montrait des Coeurs.

Je n’allais pas le lui demander – je voyais les problèmes se former à l’horizon – et je passai donc, tout comme le général à ma gauche. Mon partenaire dit alors 1♠, enchère naturelle montrant une longue dans la couleur.

Nous étions supposés être dans une séquence forcing de manche et peut-être même dans une recherche de chelem mais quand le général de droite passa, avec nulle part où aller sauf retourner aux États-Unis mais sans la voiture blindée, je passai moi aussi.

« Quoi ? » s’exclama mon partenaire, sau­tant presque de sa chaise avec cette réaction mondialement répandue de mécontente­ment lorsque le partenaire passe sur une enchère on ne peut plus forcing.

Lorsque le président d’un pays et le commandant en chef de son armée élèvent la voix, les soldats réagissent automatiquement. Tout le personnel de sécurité, ne sachant pas quel crime j’avais commis, mais désireux de montrer sa loyauté, se leva d’un bond et braqua ses armes… sur moi !

Ce n’était pas bon. « Attendez, s’il vous plaît ! » suppliai-je tandis que je mettais nerveusement mes mains en l’air et mon jeu sur la table.

Heureusement, les commandos sont bien entraînés dans l’art du camouflage et de la guérilla, et le président Musharraf était le meilleur des meilleurs. Dès qu’il vit le mort et mon psychique évident, le visage de mon partenaire se transforma en un immense sourire. Se tournant vers les généraux stupéfaits, il annonça : « Vous voyez, c’est la raison pour laquelle nous n’arrivons jamais à trouver les chefs d’Al-Qaida. Vous vous faites avoir si facilement. »

À ce moment-là, toute la salle éclata de rire ; mieux encore, les fusils reprirent une position beaucoup moins menaçante.

La morale ? Si vous ne pouvez pas vous empêcher de faire des psychiques, soyez prêts à baisser la tête. Ou portez un gilet pare-balles.

Barrages modernes

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Il y a de la place pour tous les styles. N’hésitez pas à ouvrir en barrage au palier de 3 non vulnérable avec ADVxxxx, mais ne le faites pas si la prochaine fois vous le faites avec V109xxxx et rien d’autre. La règle ? Il est essentiel que vous et votre partenaire discutiez de votre fourchette ou de votre meilleure/pire teneur à toutes les vulnérabilités et dans différentes positions. Il s’agit d’une décision de partenariat et un bon jugement nécessite une bonne discipline.

La tendance est que les barrages non vulnérables atteignent aujourd’hui de nouveaux seuils toujours plus bas. Et c’est parce que cela fonctionne. Je suis un adepte des barrages “destructeurs” au palier de 3 quand nous sommes non vulnérables, et constructifs lorsque nous sommes vulnérables. Oui, le bridge est un jeu qui change selon les vulnérabilités.

Vous êtes donneur ou troisième à vulnérabilité favorable. Il y a trente ans, un barrage au palier de 3 aurait ressemblé à ♣ADVxxxx. Aujourd’hui, c’est plutôt ça : ♠xxx xx x ♣DV109xxx.

Dans les années à venir, il sera courant d’ouvrir de 4 en mineure en première position non vulnérable avec des mains qui sont ouvertes au palier de 3 aujourd’hui, par exemple ♠xxxx x DVxxxxx ♣x ou ♠xxx xxx DVxxxxx ♣–.
Pourquoi ? Vous ne pouvez pas dire 3SA sur une enchère au palier de 4. Il est très difficile de punir cette enchère. Un contre est d’appel et, généralement, le parte­naire répond à cet appel. Le contreur pourrait avoir une main énorme, disons 21H, et son partenaire une bonne main de 12H, et ne pas être en mesure d’enchérir à nouveau sur la réponse de son partenaire au palier de 4 (pensez à ce que le partenaire ferait avec 0-3 points). Mon conseil : ouvrez de 4 en mineure quand vous êtes non vulnérable. Cela fonctionnera.

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L'équipe Bridgerama
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